L’explorateur et psychiatre Bertrand Piccard : « Une crise qu’on accepte devient une aventure »

Les Français sont invités à rester chez eux pour limiter la propagation du coronavirus. Le Mur des Podcasts d’Ouest-France propose de tenir un journal de bord. Personnalités et anonymes racontent leurs journées en confinement. Avec des conseils de lectures, de films, de séries… Dans ce nouvel épisode, nous prenons des nouvelles de Bertrand Piccard, psychiatre et explorateur suisse bien connu pour avoir fait le tour du monde dans un avion fonctionnant à l’énergie solaire.

L'explorateur et psychiatre suisse Bertrand Piccard. | ARCHIVES AFP

Les Français sont invités à rester chez eux pour limiter la propagation du coronavirus. Nous avons eu envie de maintenir le lien avec vous. Dans cette série de podcasts, nous donnons la parole à des personnalités, des sportifs, des anonymes, des salariés d’Ouest-France, votre journal, pour savoir comment ils vivent cette situation. Quelles sont leurs occupations pour ne pas tourner en rond, leur conseil de lecture, de films, de séries… Bienvenue dans votre journal de bord.

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Dans ce nouvel épisode, nous prenons des nouvelles de Bertrand Piccard, confiné chez lui en suisse. L’explorateur et psychiatre est le pionnier de l’aviation solaire, au travers de la Fondation Solar Impulse.Il a passé pas mal de temps confiné dans les cockpits de Breitling Orbiter et de Solar Impulse. Mais cette fois, l’enfermement est contraint et non choisi. Il parle de cette période si particulière et donne quelques conseils pour l’appréhender au mieux. « Si on pense trop à la fin, cela peut devenir un vrai supplice, explique-t-il. Il faut se recentrer sur soi-même et on se sent vivre. Le confinement est utile pour soi-même parce qu’on se protège pour les autres, parce qu’on protège les autres. »Pour Bertrand Piccard, le temps actuel n’est pas « du temps perdu. Cela peut être de l’argent perdu, des postes de travail perdus., des conflits, des ruptures personnelles, des choses douloureuses aussi avec la maladie de proches, mais ce n’est surtout pas du temps perdu. Il faut accepter ce qu’on ne peut pas changer. Ce n’est pas du fatalisme, c’est de la sagesse. »

"Changer le modèle"

Il parle aussi longuement de la nécessité de construire un autre modèle de société tourné vers l’environnement. « Si on n’entame pas un plan de sauvegarde ambitieux, on va stagner et peut être vivre comme les civilisations grecque, romaine, égyptienne, babylonienne : une apogée suivie d’une descente et d’une disparition. On est dans un système où l’être humain veut du profit. Alors montrons qu’il est beaucoup plus profitable, beaucoup plus rentable, de développer des nouvelles infrastructures et des nouvelles technologies propres que de garder les anciennes qui sont inefficientes. »
Une vision de la crise actuelle passionnante à entendre.
Bonne écoute.

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